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L’Honorable Correspondant, d’Ivan Sand, en librairie le 4 juin 2025

  • Photo du rédacteur: Coline Rouge
    Coline Rouge
  • 13 mai
  • 5 min de lecture


Fin 2023, Ivan Sand me contacte sur mon site, me demandant si je peux l'accompagner dans l'écriture de son roman. Un an et demi plus tard, son manuscrit est accepté par une maison d'édition. Pour célébrer sa sortie, la librairie Les Guetteurs de vent organise, le 10 juin 2025, une rencontre suivie d’une séance de dédicace. Coup de projecteur sur cette belle aventure et sur ce primo-romancier prometteur.  


Ton premier roman intitulé L’Honorable Correspondant sort le 4 juin prochain en librairie. De quoi est-il question ?

 

L’intrigue met en scène Benjamin Curiel, un ancien militaire français, parti s’installer à Tel-Aviv. Avec un associé israélien, il y a fondé une start-up qui utilise l’IA pour faciliter certaines tâches des états-majors : analyse du renseignement et ciblage notamment.

Alors que sa boîte connaît un certain succès dans les pays du Moyen-Orient, les services français lui proposent de devenir un de leurs « honorables correspondants ». Une expression qui désigne des patriotes qui livrent, à la DGSE, des informations sans demander de contrepartie.

À partir de ce contact avec la DGSE, la vie de Benjamin bascule. Certains fantômes de son passé ressurgissent et il se retrouve pris dans une rivalité entre services français et israéliens.

 

Qu’est-ce qui t’a amené à écrire ce roman policier ? Dans quel secteur professionnel évolues-tu ?


Je suis moi-même officier de l’armée de l’air française depuis dix ans. J’ai commencé par un poste de chercheur en effectuant une thèse sur les opérations aériennes de la France depuis 1945. Au cours de mes recherches, j’ai croisé énormément de témoignages passionnants et de personnages romanesques. En écrivant ma thèse, je me suis dit qu’un jour j’utiliserais ces connaissances pour rédiger une fiction. L’idée d’écrire un roman m’attirait aussi pour la liberté que cela offre, par rapport à la rédaction d’une thèse qui répond à des normes strictes.

J’ai ensuite été affecté en état-major sur des opérations actuelles. Le travail passionnant, le fait de réagir à l’actualité, de répondre sans cesse à des situations de crise, m’ont également donné envie de rendre compte de ces atmosphères où les militaires sont amenés à prendre des décisions difficiles en très peu de temps.

Par ailleurs, je me suis mis à lire plus de romans d’espionnage, ce qui a accru ma culture dans le domaine du renseignement. Choisir un personnage d’ancien militaire – et effectuer beaucoup de flashbacks dans le livre – m’a permis d’aborder des thèmes qui me sont chers.

 

Quelles ont été les différentes étapes pour arriver à la publication de ton ouvrage ?

 

J’ai tout d’abord imaginé quelques scènes qui me paraissaient inspirantes – j’étais loin de penser en faire un roman. Puis le début de l’intrigue m’est venu lorsque je me suis intéressé aux entreprises qui développent des algorithmes pour les armées. Leur positionnement me semblait pertinent pour une fiction : à la fois extérieures aux armées et possédant des secrets inestimables.

J’ai ensuite construit l’histoire pas à pas en essayant d’imaginer la vie du fondateur d’une entreprise de ce type. Quand l’intrigue m’a paru cohérente, je me suis lancé dans la rédaction… Et j’ai compris plus tard que c’était une erreur ! Je n’avais pas assez travaillé les personnages qui gravitent autour du héros.

Après avoir rédigé une première version, j’ai repris intégralement le récit pour y intégrer plus de complexité et surtout une plus grande profondeur chez les principaux protagonistes.

 

La collaboration avec Coline Rouge a débuté à la fin de l’année 2023. Plus précisément, comment s’est déroulé le travail avec cette éditrice freelance ? Qu’est-ce qui t’a motivé à persévérer et à avancer sans abandonner ?

 

Ce fut déjà un grand soulagement lorsqu’une professionnelle de l’édition m’a dit qu’elle croyait en mon projet ! À ce moment-là, je n’avais pas de réponse des quelques éditeurs à qui j’avais écrit et je me sentais un peu démuni pour accéder à un monde dans lequel je n’avais aucune connexion.

Coline a pointé à la fois les forces et les faiblesses du livre. Cela m’a redonné confiance et surtout envie d’améliorer le texte. Elle m’a aussi aidé à gommer certains défauts de rédaction, des répétitions, des maladresses.

Sur chaque chapitre, elle corrigeait mes coquilles, proposait des reformulations, de nouvelles idées et surtout me donnait une analyse qualitative. Le plus précieux étant bien sûr les passages qui ne « fonctionnent pas » ou qui font sortir le lecteur de la progression narrative. Je ne m’en rendais absolument pas compte.

J’avais l’impression de devoir expliquer le monde militaire, le matériel, le fonctionnement des opérations, ce qui n’est pas toujours romanesque.

Savoir que quelqu’un qui ne s’intéresse pas particulièrement aux armées trouvait que mon livre tenait la route m’a aidé à persévérer. Par ailleurs, nos échanges donnaient un cadre professionnel à ce projet, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on fait lire son manuscrit à un proche.

 

As-tu eu du mal à trouver un éditeur et, si oui, pourquoi, selon toi ?

 

J’ai mis environ un an à trouver. J’ai compris aujourd’hui que cela n’était pas très long, mais cela m’a paru interminable !

Beaucoup d’éditeurs ne répondent pas, car ils reçoivent simplement trop de manuscrits. On a beau le savoir, on est quand même un peu vexé. Et surtout déçu.

Coline m’a beaucoup aidé à « vendre » mon projet. On a réalisé ensemble un dossier de présentation. Je n’avais pas conscience que les éditeurs cherchaient aussi un auteur dont l’histoire fasse écho au livre. Je misais tout sur le texte et je ne mettais pas en avant mon parcours militaire.

Je suis convaincu aujourd’hui que cela a joué dans le choix de l’éditeur.

 

Qu’est-ce qui te fait penser que la maison d’édition qui a accepté ton ouvrage est la plus adaptée pour le publier ?

 

Nouveau Monde qui a une collection de polars, « Sang-froid », édite beaucoup de romans d’espionnage ; c’était vraiment parfait pour moi. Surtout que j’avais lu certains de leurs titres et que j’avais adoré !

Lors de notre premier coup de fil, j’ai compris tout de suite que j’avais affaire à des éditeurs qui connaissaient parfaitement les services de renseignement et les armées. Ils m’ont conseillé un grand nombre de lectures inspirantes, notamment pour m’aider à construire mes personnages.

On a retravaillé le texte ensemble pendant plusieurs mois avant de signer le contrat. La version à laquelle je suis alors arrivé est tellement plus riche que la toute première ! Et on a continué à l’améliorer après avoir signé, d’ailleurs. C’est intéressant de voir qu’un livre n’est pas un projet purement solitaire.


L'ouvrage sort en librairie le 4 juin 2025
L'ouvrage sort en librairie le 4 juin 2025

Comment trouves-tu l’expérience de se faire publier ? As-tu d’autres projets de roman en perspective ?

 

La joie a été à la mesure de l’incertitude. Pendant que j’écrivais, puis quand je cherchais un éditeur, j’ai pas mal douté. Je me suis dit à de nombreuses reprises que ce texte resterait peut-être pour toujours un fichier dans mon ordinateur.

Je pense que la publication d’un premier roman a une saveur particulière, on a l’impression d’ouvrir une porte vers un nouveau monde. Et on veut que ça continue !

Je travaille sur un projet de deuxième ouvrage – qui n’est pas la suite du premier, même si cela concerne toujours les armées. L’histoire m’est venue pendant que je finalisais L’Honorable Correspondant.

J’aborde l’écriture comme un sport : plus je pratique, plus je me sens à l’aise et les idées me viennent naturellement. En revanche, je crois que, si je laissais cela de côté quelque temps, j’aurais du mal à m’y remettre.

 

As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Juste un petit mot d’encouragement à celles et ceux qui ont un projet de premier roman. Je ne pense pas avoir de conseils à donner, je ne m’estime pas du tout assez expérimenté.

J’adresse aussi un grand merci à tous ceux qui ont lu le manuscrit – les professionnels comme mes proches – et m’ont fait des retours sincères. Les plus « cash » sont souvent les plus utiles !

 
 
 

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